Le blog des doctorants de l'ED 139

mardi 27 décembre 2011

Entretien avec Baptiste Bondu : "Sextus Empiricus et les choses apparentes"

Baptiste Bondu est doctorant en Philosophie.
Il prépare actuellement une thèse intitulée "Sextus Empiricus et les apparences. Les fondements de l'épistémologie hellénistique à l'épreuve du scepticisme."


Julien Lacaille : Qu’est-ce que le scepticisme ?
Baptiste Bondu : C’est déjà une question compliquée, parce que la définition du scepticisme est postérieure au scepticisme antique. Si l’on prend le scepticisme tel que le définit Sextus Empiricus, il s’agit d’une recherche, la skepsis (d’où le mot scepticisme), un examen des thèses philosophiques, examen qui aboutit à une mise en suspens de ces thèses considérées comme égales en vérité et donc impossibles à départager. C’est donc un type particulier de recherche dans la mesure où elle est essentiellement recherche des arguments qui mettent en cause la prétention à la vérité.

Julien Lacaille : Quelle différence y a-t-il alors entre les philosophes de l’école pyrrhonienne et ceux de la Nouvelle Académie (Carnéade ou Arcésilas par exemple) ?
Baptiste Bondu : Pour Sextus Empiricus, la différence serait que pour un Néo-Académicien la recherche s’arrête à un moment donné, parce qu’on considère qu’il est impossible d’arriver à une vérité quelconque, alors que le Pyrrhonien, le Sceptique authentique (parce que Sextus revendique le scepticisme uniquement pour les Pyrrhoniens), ce serait celui qui n’arrête jamais cette activité de recherche, parce qu’à chaque fois qu’on découvre un nouvel argument on peut lui opposer un autre argument. Il est tout à fait possible au fond d’être convaincu par une thèse mais l’effort du Sceptique consiste précisément de renverser celle-ci par une autre thèse. Il y a une autre différence que souligne Sextus, cette fois dans le domaine de l’action : le Néo-Académicien recherche une sorte de critère rationnel pour l’action, par exemple Carnéade va s’appuyer sur les « apparences convaincantes », chercher un certain nombre de critères qui vont permettre de dire que telle apparence est plus ou moins convaincante, critères d’après lesquels on peut faire tel ou tel choix pour agir.

Julien Lacaille : On tombe dans un probabilisme du point de vue pratique…
Baptiste Bondu : Oui. Alors que pour Sextus, ce n’est pas du tout le critère : on sort entièrement de la rationalité philosophique de l’action et on entre dans une forme de conformisme moral fondé sur les apparences les plus communes et les plus ordinaires. Pour résumer, le scepticisme de la Nouvelle Académie reste de bout en bout, y compris dans le domaine pratique, une entreprise philosophique, alors qu’avec Sextus on sort pratiquement de la philosophie.

Julien Lacaille : Mais alors quand la suspension du jugement peut-elle se faire si on est indéfiniment en recherche ?
Baptiste Bondu : C’est assez compliqué en vérité. J’ai l’impression, plus je lis les textes de Sextus, que la suspension est une sorte d’idéal asymptotique, qui est recherché par le Sceptique parce qu’elle lui permet d’atteindre la sérénité, le calme de l’esprit. Et à chaque fois qu’il cherche à dogmatiser, à dire qu’une chose lui semble plus vraie ou plus fausse, l’effort du sceptique consistera à trouver un argument qui permettra de rétablir l’équilibre dans la mise en suspens parce que c’est à cette seule condition qu’il peut atteindre une forme de sagesse, la sérénité.

Julien Lacaille : De ce fait si on tend indéfiniment, asymptotiquement vers cet idéal,  la sagesse n’est-elle pas un idéal inaccessible ?
Baptiste Bondu : Je tends à penser que Sextus Empiricus est finalement très stoïcien dans sa conception de la sagesse. La sagesse est plus un modèle qu’un état que l’on atteint vraiment. C’est pourquoi le philosophe pyrrhonien est tendu vers la sagesse, vers cet idéal, comme le philosophe stoïcien, plutôt qu’il n’y accède réellement.

Julien Lacaille : Que sait-on de Sextus Empiricus ?
Baptiste Bondu : Pas grand-chose en fait. Quelques notices chez Diogène Laërce qui fait une chronologie des Pyrrhoniens à travers l’histoire et qui permet de le situer à peu près au IIème siècle après J.-C. Mais il est très peu cité par d’autres auteurs, et lui-même ne fait référence qu’à des textes anciens, qui datent pour la plupart du premier siècle avant J.-C.

Julien Lacaille : Il était médecin, je crois…
Baptiste Bondu : Effectivement, il est fortement probable qu’il ait été médecin. Il renvoie à ses propres écrits médicaux qui sont aujourd’hui perdus. Il y a notamment une sorte de polémique autour de la méthode du scepticisme qui semble imprégnée de débats autour de la question de l’empirisme en médecine. Sextus était un nom très fréquent dans l’antiquité et Empiricus est un surnom  qui fait probablement allusion à cette secte médicale, à l’empirisme, lui-même très influencé par le scepticisme pyrrhonien. Mais à part ça, on sait vraiment peu de choses : on ignore où il vivait par exemple. 

Julien Lacaille : Quelle est la place de Sextus Empiricus dans l’histoire du scepticisme antique, par rapport à d’autres philosophes tels Pyrrhon ou Énésidème ? Est-ce qu’il y a une originalité de la pensée de Sextus par rapport à ses prédécesseurs ? 
Baptiste Bondu : C’est quelque chose de nouveau dans la recherche sur le scepticisme antique. Même si déjà, à la fin du XIXème siècle, Victor Brochard, dans son ouvrage [Les Sceptiques grecs] qui a encore une grande valeur aujourd’hui, avait fait une différence entre ces trois figures du scepticisme et dit que le scepticisme de Sextus Empiricus aurait été une forme de précurseur du positivisme ! Mais cette interprétation a été contestée depuis. On en vient aujourd’hui à penser, d’après les dernières études et d’après le recoupement des différentes sources, que Pyrrhon était un philosophe qui s’appuyait sur une métaphysique relativiste, proche d’une forme d’héraclitéisme, une métaphysique anti-aristotélicienne, qui remet en cause le principe de contradiction, donc un point de vue assez ontologique. Pyrrhon aurait été ensuite plus ou moins oublié jusqu’à ce que Énésidème le redécouvre et en invoque l’autorité tutélaire pour critiquer l’académisme qui, pour lui, n’était pas un véritable scepticisme. Énésidème  est donc aller chercher Pyrrhon, mais pour lui faire dire autre chose, qui est non pas un relativisme ontologique mais plutôt un relativisme épistémologique, inspiré également d’Héraclite. C’est très intéressant de voir aussi comment Sextus Empiricus critique lui-même Énésidème  pour son relativisme dogmatique. La position de Sextus-Empiricus apparaît alors comme le plus pur phénoménisme. C’est une philosophie qui essaie de réduire le plus possible l’apparence à ce qu’elle est, c’est-à-dire finalement pas grand-chose, si ce n’est une sorte d’immédiateté.

Julien Lacaille : Et en quoi le phénoménisme de Sextus se distinguerait du phénoménisme des sophistes, d’un Protagoras ou d’un Gorgias par exemple ?
Baptiste Bondu : D’après l’interprétation de Sextus, le phénoméniste des relativistes, et de Protagoras en particulier, n’est pas un véritable phénoménisme, mais c’est un phénoménalisme, en ce sens qu’ils vont  de la relativité des apparences à la relativité des choses, à la relativité de la nature. Pour Sextus Empiricus il y aurait un pas qui serait franchi chez les relativistes, à l’instar de Protagoras, entre les apparences et la nature, et il s’appuie peut-être pour cela sur des textes de Platon, notamment du Théétète, qui montrent que Protagoras se fonde sur une ontologie. La réponse de Platon, qui est de sortir du domaine des apparences, est remplacée chez Sextus par celle qui consiste à dire : il faut rester au contraire au niveau des apparences, parce que c’est le seul niveau que l'on puisse atteindre. En toute rigueur philosophique, c’est la seule chose dont on peut parler.

Julien Lacaille : Comment les autres écoles philosophiques ont-elles reçu les arguments de Sextus-Empiricus ?
Baptiste Bondu : On a en fait très peu d’éléments pour le savoir. Il y a une reprise des arguments sceptiques chez Plotin qui fait penser que Sextus a été lu par les Néoplatoniciens du IIIème siècle, mais il est tout à fait possible aussi que Plotin ait lu Énésidème  ou des Néo-Académiciens. Il ne faut pas oublier que les Néo-Académiciens étaient encore très populaires à cette époque, notamment à Rome. Ce sont eux que critique saint Augustin, lui-même passant par Plotin, donc on peut penser finalement que ce sont plutôt les Néo-académiciens qui étaient critiqués quand Plotin discute les arguments sceptiques. En fait, la postérité de Sextus Empiricus ne vient que beaucoup plus tard, c’est-à dire à la Renaissance, quand Henri Etienne va redécouvrir Sextus Empiricus, le traduire en latin. C’est seulement à partir de ce moment-là que Sextus Empiricus sera lu à travers l’Europe et connaîtra la postérité qu’on lui connaît, à travers Montaigne qui lui-même sera lu par Descartes, Pascal, etc., au point qu’on peut faire de Sextus l’un des fondements de la pensée moderne. Finalement, Sextus Empiricus aura surtout eu des lecteurs modernes, mais pas vraiment à l’époque antique.

Julien Lacaille : Mais justement, comment expliquer qu’après Sextus Empiricus le scepticisme ait disparu ?
Baptiste Bondu : Il est toujours difficile de faire des conjectures historiques sur les disparitions, mais on peut supposer qu’à partir du IIème siècle après J.-C. il y a progressivement une domination de la pensée chrétienne et que le scepticisme – même s’il a été réutilisé par les auteurs chrétiens à l’époque moderne – paraissait trop subversif. Si le néoplatonisme a pu se développer à cette époque, parce qu’il était selon l’expression de saint Augustin une voie vers le christianisme, le scepticisme quant à lui devait apparaître plutôt comme un égarement. Il était associé aux philosophies païennes, et de fait Sextus Empiricus était surtout en dialogue avec le stoïcisme et l’épicurisme, non pas avec des spiritualités de type néoplatonicien.

Julien Lacaille : Pour terminer, quel éclairage nouveau entends-tu apporter à la compréhension de Sextus Empiricus ?
Baptiste Bondu : Un des aspects que je voudrais développer est l’aspect phénoméniste de Sextus Empiricus qui n’a pas été suffisamment souligné jusque-là.

Julien Lacaille : Et il y a le livre de Jean-Paul Dumont sur Le Scepticisme et le Phénomène, tout de même…
Baptiste Bondu : Il y a certes le livre de Dumont, mais celui-ci parle beaucoup plus du phénoménalisme d’Énésidème, c’est-à-dire d’une forme de pensée qui considère qu’il n’y a dans la nature ou dans les choses qu’une seule réalité et que cette réalité, ce sont les apparences. Il donne une vraie épaisseur ontologique aux phénomènes : c’est peut-être le cas chez Énésidème, mais ce n’est pas du tout vrai chez Sextus. J’essaie donc de redonner une place particulière à la philosophie de Sextus Empiricus par rapport aux autres scepticismes et de montrer comment se déploie chez Sextus un scepticisme des apparences original par rapport aux autres pensées hellénistiques, qui sont toutes des pensées des apparences. Donc j’essaie de donner une importance philosophique à des textes qui, chez Sextus, étaient jusque-là considérés comme des témoignages sur d’autres auteurs et de voir comment se dégage un phénoménisme sceptique en travaillant, au sein même du corpus, les autres philosophies hellénistiques, le stoïcisme et l’épicurisme, mais aussi des sophistes comme Protagoras ou la Nouvelle Académie.

mercredi 21 décembre 2011

Réunion de l'Association des Doctorants de l'ED 139

Janvier 2012



Bonjour à tous,

Je reviens vers vous à la suite de la réunion solenne de l’école doctorale (samedi 10 décembre) pour vous faire part des projets de l’année 2012. Notre petite campagne de « prospection » ayant porté ses fruits (la liste Google Group ayant acquis 24 nouveaux membres), nous avons pu faire connaissance des nouveaux doctorants ainsi que de certains anciens. Dès lors, il serait temps de penser au devenir de l’association et, plus particulièrement, aux projets à réaliser pour l’année à venir.

Par conséquent, je vous propose de nous réunir dès janvier prochain. L’objectif de cette réunion sera :
1/ De réunir anciens et nouveaux doctorants ;
2/ De faire le point sur les nouveaux adhérents et sur les cotisations ;
3/ De répartir les tâches en lien avec l’association (animation et gestion du blog, adresse mail, facebook de l’association) ;
4/ De discuter des éléments à développer (quelles sont vos idées pour améliorer la cohésion entre doctorants ? quels sont nos objectifs pour l’année 2012 ? etc.).
5/ De procéder à un vote afin d’élire un nouveau bureau.

Pour ce faire, je vous envoie un sondage Doodle afin que nous fixions une date pour la semaine du 9 janvier : Voici donc le lien où vous pourrez inscrire vos disponibilités :
http://www.doodle.com/mzw2srp67e7q8u6y

Passez de bonnes vacances, bonnes fêtes à tous,

--
Kévin AUDUREAU
Doctorant en psychologie sociale
Laboratoire Parisien de Psychologie Sociale (LAPPS)
Université Paris Ouest Nanterre La Défense
Contact Skype : audureau.kevin

dimanche 11 décembre 2011

Soutenance de thèse : "Le temps hors de soi : L'expérience d'être ensemble temporellement dans l'improvisation musicale" par Rebecca Wheatley le vendredi 16 décembre à 10h00

"J’ai le plaisir de vous convier à la soutenance de ma thèse de doctorat de psychologie de la musique intitulée : « Le temps hors de soi : L'expérience d'être ensemble temporellement dans l'improvisation musicale » dirigée par les professeurs Maya Gratier et Michel Imberty."

Les membres du jury

Maya Gratier (Université Paris Ouest)
Michel Imberty (Université Paris Ouest)
Colwyn Trevarthen (Université d'Edimbourg)
Nigel Osborne (Université d'Edimbourg)
Dirk Moelants (Université de Ghent)
Lutz Fahrenkrog-Petersen (Université de Hambourg)

Résumé de thèse

"Ce travail s’attache à étudier l’interaction en direct entre musiciens de jazz, en se focalisant sur un des éléments les plus fondamentaux dans la performance improvisée, l’acte de jouer dans le temps avec un autre. Que se cache-t-il derrière cette qualité engageante de la musique quand des musiciens collaborent et se coordonnent entre eux pour qu’ils aient le sentiment de jouer ensemble dans le temps (selon leur propre expression)? Afin d’étudier les fondements musicaux et psychologiques de cette expérience, nous créons des liens entre la recherche ethnographique existante sur les pratiques de jazz et les études psychologiques sur le temps et sur le timing. Cette thèse comprend trois études empiriques. La première étude a cherché à décrire l’émergence de cette expérience du temps partagé dans des performances d’improvisation libre entre deux musiciens de jazz professionnels. La deuxième étude est une analyse quantitative de la performance d’une section rythmique (batteur et contrebassiste), qui a pour base une micro-analyse acoustique de la pulsation dans quatre versions d’une chanson. Dans la troisième étude on s’est intéressé à la façon dont des auditeurs dits ‘naïfs’ entendent une musique qui est ‘dans le temps’ ou ‘en dehors du temps’. Pour cela nous avons effectué deux études expérimentales sur la perception du timing inter-musicien par des sujets sans éducation musicale formelle, en leur présentant des extraits musicaux manipulés.
Dans leur ensemble ces études fournissent des preuves quantitatives qu’il existe une négociation temporelle dynamique entre les musiciens – un partage de temps – au niveau de la pulsation. De plus, ces résultats ont démontré la place centrale du développement narratif dans la performance musicale. L’influence de la construction est manifestée tant par l’organisation spontanée des improvisations musicales en épisodes structurés que par la mise en place collaborative de trajectoires expressive au niveau du développement du tempo local. Ces trajectoires constituent d’ailleurs une interprétation de l’oeuvre musicale. Ainsi, ces résultats montrent que les musiciens maîtrisent ensemble les trajectoires expressives de leurs performances, et ce à la fois au niveau de la pulsation et au niveau de la narrativité. Il découle de ce travail l’idée qu’une performance ‘réussie’ (caractérisée par un temps partagé) implique beaucoup plus de flexibilité temporelle que ce que les recherches antérieures proposent. Ces observations nous amènent à définir un forme nouvelle de timing entre musiciens, que nous appelons le timing participatif, et qui est fondé sur l’interaction interpersonnelle motivée et incarnée plutôt que sur les processus individuels de timing expressif."

La soutenance se déroulera le vendredi 16 décembre à 10h00 en salle B.015, Université Paris Ouest-Nanterre La Défense.

lundi 5 décembre 2011

Colloque : " Plotin et les Gnostiques. Par-delà la tétralogie antignostique "

Colloque en hommage à Pierre Hadot

Comité d’organisation             
Philippe Hoffmann (École Pratique des Hautes Études) Jean-François Balaudé (Université Paris Ouest Nanterre La Défense), Luciana Gabriela Soares Santoprete (LabEx HASTEC/CNRS-Centre Jean Pépin) Anna Van den Kerchove (École Pratique des Hautes Études-LEM)

Jeudi 8 décembre 2011 de 9h à 19h            

Institut européen en sciences des religions 14, rue Ernest Cresson, 75014 Paris               
M° Denfert-Rochereau, ligne 6

Vendredi 9 décembre 2011
Université Paris Ouest Nanterre La Défense Bâtiment F salle de conférences (352) Station RER A Nanterre-Université



Présentation du Colloque

" Ce colloque a pour objectif principal de démontrer la présence de la polémique antignostique chez Plotin en dehors des traités de la « tétralogie » explicitement antignostique (Traités 30 33), en montrant que la discussion avec et contre le gnosticisme est présente dès les premiers traités de Plotin (Traités 1 29) mais surtout qu’elle continue même après le « grand traité » (Traités 34 54). Pour ce faire, ce colloque réunit des spécialistes qui travaillent dans les deux domaines : histoire du gnosticisme et histoire du néoplatonisme grec. Un tel projet, fondamentalement pluridisciplinaire, est rendu possible à présent par deux avancées de la recherche dans les dernières décennies. Tout d’abord le développement des travaux philologiques sur les Ennéades de Plotin tout au long du xxe siècle, par la multiplication des traductions en langues modernes et des commentaires désormais attachés à interpréter l’œuvre et la pensée de Plotin non plus dans le cadre interprétatif de l’édition porphyrienne organisée selon un ordre systématique, mais selon l’ordre chronologique de rédaction des traités, qui permet de comprendre quelles sont les lignes d’évolution, ou les constantes, de cette pensée philosophique inaugurale pour l’ensemble de la tradition dite « néoplatonicienne ». Puis la découverte des traités gnostiques à Nag Hammadi qui permet enfin d’accéder à la pensée même des mouvements chrétiens « gnostiques » et de la comprendre en corrigeant l’information tendancieuse de la vaste littérature hérésiologique des premiers siècles chrétiens. La rencontre de ces deux séries de recherches permet désormais d’apprécier les informations sur les gnostiques apportées par Plotin, sa manière de citer et/ou déformer leurs propos, son art de l’allusion, de la polémique, et le rôle que ce rapport aux adversaires gnostiques – des individus en chair et en os présents dans la classe de Plotin à Rome – a joué dans le développement de sa pensée. En abordant, à partir de cette double perspective, de nombreux thèmes dans les traités autres que ceux de la tétralogie, il sera possible de mieux saisir non seulement les points de rupture de Plotin vis-à-vis des gnostiques, mais aussi les points de convergence – lesquels constituent la source véritable de leur débat. "

Jean-François Balaudé
Professeur de philosophie
Directeur de l'UFR PHILLIA
Université Paris Ouest Nanterre La Défense




dimanche 4 décembre 2011

Conférence du Prof. Hervé ABDI : " Goût et expertise: Nouvelles techniques pour révéler et analyser statistiquement les espaces perceptifs des experts et des novices pour le goût et l’odorat "

Vendredi 9 décembre de 10h à 12h
(Amphi C 2 (rez-de chaussée bâtiment C)



Hervé Abdi, Ph.D. est professeur à l’Université du Texas à Dallas,
School of Behavioral and Brain Sciences.*

Présentation

Il est très difficile de demander à des sujets non experts de décrire des stimuli gustatifs ou odorants ainsi que s’autres stimuli non verbaux comme les visages ou la musique. Songez, par exemple, aux descriptions souvent fantaisistes ou fantastiques que l’on entend parfois pour des vins. Comme dans beaucoup de domaines, les experts montrent des performances supérieures dès lors qu’il s’agit de décrire verbalement des stimuli qu’ils connaissent, mais cette supériorité peut s’attribuer à une meilleure organisation de leur mémoire sémantique comme à un espace perceptif plus différencié que celui des novices. Afin de pouvoir comparer l’espace perceptif des experts et des novices, il faut donc des techniques qui permettent d’évaluer cet espace en minimisant l’effet du vocabulaire. Ici nous présenterons quatre de ces techniques : les tâches de catégorisation (« /sorting tasks »)/, de placement (/« placing »/), cocher tout ce qui s’applique (/« check all that appply » /ou CATA), et profile flash. Nous présentons aussi l’analyse statistique des résultats de ces techniques grâce à une généralisation à trois dimensions de l’analyse des tableaux de distances appelée DISTATIS.

La conférence est en français

samedi 3 décembre 2011

Soutenance de thèse : "Pratiques et appropriation des Technologies de l’Information et de la Communication et intégration sociale des immigrés ; une étude de cas dans un milieu populaire urbain à Paris" par Mohamed BOUDELIA le samedi 3 décembre à 10h

La soutenance se déroulera le samedi 3 décembre 2011 à 10 h à l'Université Paris Ouest Nanterre La Défense, en salle B 015 (bâtiment B) et sera suivie d’un pot de thèse.

Membres du jury

- Jacques PERRIAULT, Professeur émérite en Science de l’Information et de la Communication, Université Paris Ouest la Défense et Conseiller scientifique au CNRS (ISCC).
- Michel ARNAUD, Professeur en sciences de l’information et de la communication, Université Paris Ouest la Défense.
- Anne-Marie LAULAN, Professeur honoraire, Université Bordeaux III.
- Michel DURAMPART, Professeur en sciences de l’information et de la communication,Université du Sud Toulon - Var (rapporteur).
- Alain KIYINDOU, Professeur en Science de l’Information et de la Communication, Université Bordeaux III (rapporteur).
- Belhadj KAMELI, Professeur en sciences Humaine et Sociale, Vice Doyen de l’Université Djilali Liabès, Sidi-Bel-Abbès (Algérie).
- Monsieur Pierre LECONTE, ex directeur du Centre Social BelleVille.

Résumé de thèse
"Cette thèse sera l’occasion de revisiter le débat sur la cohésion sociale des immigrés en s’appuyant sur les réseaux sociotechniques numériques. 
La société actuelle est caractérisée par de profondes mutations du fait que les TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) sont omniprésentes et envahissent presque tous les champs de la vie sociale.
Cependant, ces mutations accélèrent et libèrent un formidable potentiel créatif de développement pour une partie de la population, excluant néanmoins les populations immigrées qui ne maîtrisent pas la langue du pays d’accueil et qui sont très éloignées de la culture TIC. Cette situation d’exclusion rend plus difficile leur intégration sociale.
Ainsi se dégage notre hypothèse : les situations de pratique et d’appropriation des TIC dans les réseaux numériques réels de l’éducation populaire peuvent être un levier pour la réduction de la fracture numérique et par conséquent représenter des facteurs impactant l’intégration sociale des immigrés, très éloignés de ces technologies nouvelles. Si oui dans quelles conditions cela est-il possible ?
Nous traitons cette question à partir de la relation pentagonale (appropriation  des TIC, intégration sociale, dispositif sociotechnique, médiation sociale et pédagogie numérique). L’enjeu est d’étudier un cas concret.
Effectivement, à partir d’un cadre empirique et spatial qu’est le quartier Belleville, nous avons montré comment les populations immigrées analphabètes ont pu acquérir un minimum de savoir-faire des TIC. Des tests inédits pour ce type de public ont permis d’évaluer les compétences : traitement de texte, maniement de l’ordinateur et navigation sur le Web.
Ce travail s’inscrit dans la double nécessité d’examiner les aspects sociocognitifs de l’apprentissage des adultes très éloignés des systèmes de l’information et de la communication et de proposer de nouvelles approches pour la conception des dispositifs techniques  de type espace public numérique ainsi que des  usages  TIC. "


dimanche 20 novembre 2011

Soutenance de thèse : "Les outils de cohésion syntaxique chez les apprenants avancés de langue étrangère. Etude sur le français et l'italien" de Francesca Zirpoli le 9 décembre 2011

Université Paris Ouest, Nanterre
École Doctorale 139 Connaissance, Langage, Modélisation
Università degli Studi di Pavia
Dipartimento di Linguistica Teorica e Applicata

Jury
Mme Colette NOYAU, Co-directrice
Mme Marina CHINI, Co-directrice
Mme Marzena Watorek, Rapporteur
Mme Cecilia Andorno, Rapporteur

Date et lieu
Université Paris Ouest Nanterre La Défense, le vendredi 9 décembre 2011 à 14h, Salle G 614, bât. G.

Titre
"Les outils de cohésion syntaxique chez les apprenants avancés de langue étrangère. Étude sur le français et l’italien."

Résumé
"Cette thèse analyse le profil des apprenants adultes avancés de deux langues étrangères, le français et l’italien, dont l’apprentissage se fait en milieu institutionnel, dans le cadre du lycée (Bartning, 1997). L’étude consiste à dégager les procédures d’organisation de l’information textuelle, lors de la production d’un récit oral, et s’insère dans un cadre de recherche sur la production verbale et le récit, en particulier Levelt (1989) et Klein & Von Stutterheim (2002). Tout locuteur doit gérer un certain nombre de processus pour mener à bien une tâche communicative. D’abord, il sélectionne l’information qu’il veut transmettre. Ensuite, il organise cette information en énoncé, réalisant ce qui s’appelle linéarisation des contenus. Cette information se développe d’énoncé en énoncé dans une suite cohérente et cohésive, de façon à ce qu’elle soit compréhensible aux interlocuteurs, dont les attentes et les connaissances sont aussi évaluées par le locuteur, lors de sa production. Telles sont les compétences textuelles que cette étude analyse, relativement à l’acquisition et à la maîtrise des processus de connexion syntaxique, en particulier les connecteurs. Pour ce faire, un corpus d’apprenants a été bâti, se composant de récits de lycéens italophones apprenants de français LE ainsi que de francophones apprenants d’italien LE. La production de récits oraux a été sollicitée à partir d’un support vidéo, « Quest ». Après l’avoir visionné, les apprenants en ont fait deux restitutions : immédiate et différée, avec un délai de sept jours environ. À partir de ces productions narratives nous avons voulu tester un certain nombre d’hypothèses, relativement aux différents moyens syntaxiques mis en oeuvre en L1 et L2 ainsi qu’en restitution immédiate et différée. Cela nous a permis, en outre, de tester les effets de la remémoration d’histoires sur la connexité textuelle, selon les hypothèses formulées par la psychologie cognitive, concernant l’existence d’un schéma de récit (Mandler & Johnson, 1977 ; Stein & Glenn, 1979). Les résultats obtenus confirment l’existence d’une divergence, bien que faible, entre les productions des apprenants et des natifs, en termes des moyens syntaxiques employés et du répertoire de connecteurs mis en oeuvre, suivant les relations sémantiques exprimées. Il est possible de parler de « traitement prototypique » de la tâche verbale demandée (Watorek, 1996), en particulier pour le groupe d’apprenants italophones de français LE. Les apprenants font preuve d’une structuration de l’information visant à répondre de façon essentielle à la « quaestio » posée par le texte. De plus, l’analyse de la remémoration a permis de vérifier le recours à un schéma, lors de la structuration d’un récit, qui aboutit à la réactivation des seules informations retenues comme essentielles au bon déroulement de l’histoire, sans que cela entraîne un véritable ajout de connexions, en termes des connecteurs employés, sauf pour l’expression de la causalité, qui est plus fréquente en restitution différée chez tous les groupes analysés."

Mots-clés
Apprenants avancés de LE, italien et français, récit, connecteurs, restitution immédiate, restitution différée

vendredi 18 novembre 2011

Soutenance de thèse : "Marx entre Aristote et la Phénoménologie" par Alessandro Trevini le samedi 19 novembre 2011 à 14h

Alessandro Trevini a le plaisir de vous informer que je soutiendrai ma thèse de doctorat en Philosophie, intitulé : "Suspension du capital-monde par la production de jouissance. Marx entre Aristote et la Phénoménologie" le samedi 19 Novembre à 14h à l'Université Paris Ouest Nanterre, au Bâtiment A Sale 302

Jury :
M. François LARUELLE, (Directeur), Professeur émérite à l’Université de Paris X-Nanterre, France.
M. Étienne BALIBAR, Professeur émérite à l’Université de Paris Paris X-Nanterre, France.
M. Franck FISCHBACH, (Rapporteur) Professeur à l’Université de Nice Sophia Antipolis, France.
M. Stéphane DOUAILLER, (Rapporteur) Professeur à l’Université ParisVIII, France.
M. Hervé TOUBOUL, Maître de Conférences à l’Université Franche-Conté, France.

Résumé de thèse

"La « suspension du Capital-Monde par la production de la jouissance » annonce quelque chose qui tient à l'ordre du politique, et qui concerne pleinement la pensée de Marx. Comme notre sous-titre l'indique, il s'agit de saisir le sens du capital comme « Capital-Monde » grâce à la phénoménologie, et de penser la  production comme « production de la jouissance » grâce à la pensée de la praxis offerte par Aristote. Nous acceptons donc le défi d'une lecture de l'oeuvre de Marx qui soit capable de le
libérer à la fois du marxisme et de l'horizon de la philosophie moderne, afin d'en déceler l'ontologie à l'oeuvre dès les écrits de jeunesse. Ainsi, nous chercherons à thématiser le problème de la domination du capital, car Marx n'a pas fini de nous apprendre à analyser l'essence du capitalisme et de nous montrer dans quelle direction nous tourner pour tenter de produire autrement, c'est-à-dire pour agir librement et jouir de nos oeuvres. À partir du débat sur le jeune Marx, nous nous livrerons à une sorte de généalogie de la constitution de son ontologie. Ce parcours, semé d'impasses, occupera presque tout le reste de notre travail. Dans cette perspective, notre problème consistera d'abord à saisir le
« dispositif logique » des Manuscrits de 44, pour montrer qu'en tant qu'eidétique matérielle, il permet de comprendre la formalité qui fondera ensuite Das Kapital. Notre tâche consistera en même temps à saisir la notion marxienne d'activation, pour montrer qu'en tant que praxis constitutive elle rend possible la suspension de la totalité des conditions philosophiques de fonctionnement du Capital-Monde."

Alessandro Trevini

Soutenance de thèse : "Acquisition de la spatialité en français chez les étudiants chinois" le 8 décembre 2011 à 14h

"J'ai le plaisir de vous annoncer la soutenance de ma thèse, intitulée : "Acquisition de la spatialité en français chez les étudiants chinois -- étude longitudinale", qui se tiendra le 8 décembre 2011 à 14h à l'Université Paris Ouest Nanterre La Défense, bâtiment B, salle 015 René REMOND.

Directrice
Colette NOYAU (Professeur -- Université Paris Ouest Nanterre La Défense)

Jury
Maya HICKMANN (Professeur -- Université Paris 8)
Henriëtte HENDRIKS (Professeur -- Cambridge University )
Christophe PARISSE (Directeur de recherche -- MoDyCo)
Colette NOYAU (Professeur émérite -- Université Paris Ouest Nanterre La Défense)

Résumé de la thèse

Cette thèse, qui s'inscrit dans le domaine de l'acquisition des langues étrangères, a pour objectif de comprendre comment les étudiants chinois, au cours de l'acquisition du français, expriment la référence spatiale (la localisation et le déplacement dans l'espace) lorsqu'ils s'acquittent d'une tâche verbale complexe. Nous avons effectué une étude longitudinale de trois ans, en recueillant des productions orales narratives à trois reprises, auprès de 22 apprenants de la même classe, avec des supports en images :/Le Chat /et /Le Cheval/ respectivement aux deux premiers cycles, et /Frog, where are you ?/ à chaque cycle. Les productions orales ainsi recueillies sont aptes à déclencher des analyses à la fois synchronique et diachronique.

Au niveau discursif

Dans l'organisation des événements spatiaux, la maturité cognitive joue un rôle important : elle conduit nos apprenants à procéder à une sélection conceptuelle à deux niveaux, dans l'installation du cadre spatial et dans l'agencement des événements. Il s'agit d'une procédure qui se déclenche toute seule dans une situation communicative, et cela, dès le premier niveau de compétence.

Au niveau phrastique

Partie de la typologie dichotomique de Talmy (satellite - framed languages /vs/ verb - framed languages), nous nous attendions à une concurrence entre manière et trajectoire dans la lexicalisation des procès en français chez les apprenants chinois. Or, les résultats ont montré que, dans tout type de déplacement, c'est toujours la trajectoire qui est mentionnée en premier par les apprenants, ce qui nous pousse à réfléchir d'un côté, sur le rôle de la trajectoire ; de l'autre, sur la description de Talmy du chinois en tant que langue centrée sur les satellites.

Au niveau conceptuel

Les Français et les Chinois ne visualisent pas toujours de la même façon une même relation spatiale, d'où les difficultés dans l'acquisition. L'apprenant adulte s'appuie inconsciemment sur le système spatial de la L1 pour interpréter la référence spatiale dans la L2, des représentations inappropriées se produisent, car l'apprenant a fait passer les rapports spatiaux par le « crible conceptuel » de sa propre langue.

Basée sur des analyses aux niveaux phrastique, conceptuel et discursif, nous avons essayé de trouver les facteurs qui influencent l'expression de la spatialité en français, et de proposer des solutions pédagogiques en fonction des difficultés identifiées chez les apprenants, en vue d'améliorer l'acquisition de la spatialité dans le contexte de l'enseignement du français en Chine.

Cordialement"

Jia TAN

Atelier pour doctorants

L'Ecole Doctorale Internationale "Culture, Education, Communication" 
et  
l'Ecole Doctorale 139 "Connaissance, Langage, Modélisation"
organisent un  séminaire de travail pour doctorants
les 15 et 16 décembre prochain


Ce séminaire est à destination de tous les doctorants de l'ED139, qui peuvent s'y inscrire dès maintenant et jusqu'au 30 novembre.

L’objectif du séminaire de travail des doctorants est d’aider les doctorants à :

-Présenter un résumé clair du travail de thèse en cours d’élaboration

-Le présenter oralement

-Discuter leur travail et celui des autres de manière constructive

La participation est également ouverte : a) aux doctorants de l’EDI Culture, éducation, communication ; b) aux doctorants d’autres universités françaises et étrangères ; c) aux docteurs de recherche ayant soutenu leur thèse il y a cinq ans ou moins.

Pour encourager une réelle participation européenne, les langues choisies pour le colloque sont le français, l’anglais et l’italien. Les participants ne pourront pas s’exprimer dans leur langue maternelle, mais devront obligatoirement utiliser une des deux autres.

Les participants devront fournir : un titre ; un résumé de 2.000 caractères qui présente la structure de la contribution ; une bibliographie de 10 titres au maximum ; une liste de six mots – clef.

Une demande de clarification des résumés pourra être demandée par le comité scientifique avant l’inscription.

Merci de remplir la fiche d'inscription et de renvoyer le résumé à larisaolteanu@yahoo.com  avant le 30 novembre 2011.

Vous trouverez toutes les informations dans la page:


http://www.u-paris10.fr/1319636557993/0/fiche___actualite/&RH=1297932094039

Bien cordialement,

Pour le comité Scientifique,

Marie-Claire GAY
Professeur de psychologie clinique
Déléguée au développement des relations Internationales de l'ED139
Université Paris Ouest

samedi 12 novembre 2011

Colloque CNRS : "Les chercheurs dans les controverses"

Mercredi 7 décembre 2011
9h à 18h

CNRS, Auditorium Marie Curie
Campus Gérard Mégie, 3 rue Michel-Ange, Paris 16e


L'Institut des sciences de la communication du CNRS (ISCC) organise, sous la direction de Alain FUCHS (Président du CNRS) et de Dominique WOLTON (Directeur de l'Institut des sciences de la communication du CNRS), a le plaisir de vous inviter au colloque :

"Les chercheurs dans les controverses. Réflexion sur huit controverses entre science et société."

Les évolutions techno-scientifiques font souvent l'objet de critiques qui prennent la forme de controverses à la frontière entre science et société. Ces controverses mêlent cinq dimensions : scientifiques, politiques, économiques, civiles et médiatiques, par-delà les frontières nationales. Nous analyserons ici huit controverses :

- Organismes génétiquement modifiés
- Changement climatique
- Nanotechnologies
- Perturbateurs endocriniens
- Champs électromagnétiques
- Cellules souches
- Hyperactivité infantile
- Gouvernance de l'internet

Ce colloque éclaire la place qu'occupent les chercheurs dans ces différentes controverses et pose la question de l'autonomie des communautés scientifiques dans la société. Quel est le contenu scientifique des oppositions entre chercheurs sur les thématiques les plus discutées ? En quoi les enjeux économiques et politiques influencent-ils le monde académique impliqué dans les controverses ? Comment se construit le dialogue entre chercheurs, société civile et opinion publique dans ce type de situation ? Quelles relations s'établissent entre chercheurs et médias en situation de controverse ? Enfin, et de manière plus générale, comment expliquer les différentes trajectoires des controverses au niveau international ? Telles sont les principales questions qui seront abordées lors de cette journée.
Inscription obligatoire dans la limite des places disponibles.

Bulletin réponse à retourner avant le 30 novembre 2011

http://www.iscc.cnrs.fr/spip.php?article1439

Pour Geneviève Hatet-Najar
Chargée de mission communication à l'ISCC
01 58 52 17 13/06 30 32 72 03

jeudi 3 novembre 2011

Séminaire : "Dimensions institutionnelles de la Recherche"

Samedi 5 novembre 2011
de 9h30 à 12 h 30 et de 13 h30 à 16 h 30

Université Paris Ouest, Nanterre : Amphi E 3

Ce séminaire s'adresse aux doctorant(e)s et post-doctorants. Il est pris en compte pour l'obtention des ECTS et est inscrit dans l'annexe descriptive des diplômes.


Il s'agit de comprendre les réalités et les enjeux de la recherche, principalement en sciences humaines et sociales ainsi qu'en lettres :

-Les politiques nationales et européennes : évolution et situation actuelle

-L'organisation de la recherche : universités et grands organismes, statuts et fonctionnement des laboratoires, financements, etc.

-Les chercheurs : leurs formations, leurs statuts, les institutions et les réseaux, les règles et les traditions, l'activité de recherche

Publication : "La Formation des doctorants à l'information scientifique et technique"

Sous la direction de : Claire Denecker et Manuel Durand-Barthez
Éditeur : Presses de l’Enssib
Pages : 215
Prix : 34.00 €
 
Présentation

La formation des doctorants aux problématiques de l’information scientifique et technique représente un enjeu particulièrement sensible pour l’enseignement supérieur et la recherche en France.
Doublement affectée par de profondes transformations institutionnelles ainsi que par l’évolution accélérée des technologies numériques, la culture de l’information scientifique demeure l’un des piliers fondamentaux de la recherche et un élément incontournable dans la mise en oeuvre d’une politique éclairée. La plupart des domaines d’activité du chercheur sont concernés : l’investigation, la propriété intellectuelle, la recherche documentaire, l’écriture scientifique, la publication, la communication scientifique, l’évaluation, les évolutions et les opportunités offertes par les outils numériques, la vulgarisation scientifique…
Cet ouvrage se propose de poser quelques jalons afin d’alimenter la réflexion des divers protagonistes, universitaires, documentalistes, bibliothécaires, qui interviennent auprès du doctorant pour l’informer ou le guider tout au long de son parcours : quels seraient les attentes des doctorants et les besoins du monde académique ? Quelles connaissances et compétences les formateurs ont-ils à mobiliser ? Quels enseignements tirer des expériences et dispositifs mis en place ? Autant de questions pour approcher une thématique à la morphologie complexe. Le débat qu’elles suscitent met en lumière un bilan riche en interrogations et fécond pour l’avenir.
Table des matière

  • Introduction
    par Michel ROLAND-GUILL

  • Ist et culture informationnelle
    • 1. Les mutations du paysage de l’information scientifique
      par Joachim SCHÖPFEL
    • 2. Comment soutenir la recherche doctorale : les doctorants, la littératie informationnelle et la formation à l’utilisation des bibliothèques
      par Maria-Carme TORRAS I CALVO
    • 3. Une culture informationnelle commune aux doctorants ? Le pari de Form@doct…
      par Marie-Laure MALINGREet Alexandre SERRES
    • 4. Les doctorants en lettres et sciences humaines et l'information scientifique
      par Raluca PIERROT

  • La communication scientifique
    • 5. Écriture scientifique et positionnement d’auteur
      par Francis GROSSMANN
    • 6. Former les doctorants à la rédaction des articles de recherche : un enjeu pour la valorisation de leurs travaux
      par Muriel LEFEVRE
    • 7. Plume ! et la vulgarisation scientifique : l’importance de former les doctorants à la production et à la diffusion de l’information scientifique
      par Romain GUERREIRO
    • 8. Former à la propriété intellectuelle pour servir la recherche doctorale, la diffusion des connaissances scientifiques et la valorisation
      par Kristin SPECK

  • Former à la culture de l’information
    • 9. Formation doctorale à l’IST : l’exemple de l’Université de Lyon
      par Sylvie LAINE CRUZEL
    • 10. MISTeR : Maîtriser l’Information Scientifique et Technique en Recherche : une offre de formation originale pour les doctorants de l’Inra
      par Patricia VOLLAND-NAIL et Dominique L’HOSTIS
    • 11. Formations à la recherche documentaire : spécificités du droit
      par Isabelle FRUCTUS
    • 12. La formation des doctorants à l’université Pierre et Marie-Curie : l’Institut de formation doctorale, la bibliothèque universitaire Pierre et Marie Curie et l’UFR de chimie
      par Frédérique FLAMERIE de LACHAPELLE
    • 13. Formations à la maîtrise de l’information mutualisées par un collège d’écoles doctorales : l’expérience de l’université de Caen Basse-Normandie
      par Christophe BOUDRY, Céline CHUITON, Carole DORNIER, Nicole OGIER, Nelly SOREL
    • 14. Comment répondre à la sollicitation d’une école doctorale et mettre en place un dispositif de formation à l’information scientifique et technique
      par Christelle CAILLET

  • Présentation des URFIST
    par Michel ROLAND-GUILL

  • Conclusion
    par Manuel DURAND-BARTHEZ et Claire DENECKER




  • http://www.enssib.fr/presses/catalogue/la-formation-des-doctorants-a-l-information-scientifique-et-technique

    vendredi 14 octobre 2011

    Conférence du Pr. Fabio Lucidi : "Health behaviors of older European adults"

    Le vendredi 4 novembre, de 10h30 à 11h30 en Salle B15

    Professeur Fabio Lucidi, de l'Université Sapienza de Rome
    Département de psychologie du développement et des processus de socialisation
    Présentation

    Previous research with older adults indicates that the relationships between health behaviour and physical and psychological functioning is complex. For example, some older people with fragile health experience relatively high levels of life satisfaction, an important indicator of mental well-being. During the talk will be described the preliminary results of the joint research efforts of a group from six european countries (Great Britain, Estonia, Finland, Greece, Sweden and Italy)aimedto contribute to the understanding of these relationships. Two studies will be presented. The first one was aimed to identify health and well-being typologies among a sample of older European adults. Further, we examined various demographic, social, and health behaviour characteristics that were used to discriminate between such groups. The participants were 1,381 community-dwelling adults aged 65 years and above (M age = 73.65; SD = 7.77) from six European Union (EU) countries who completed self-reported questionnaires. Hierarchical cluster analysis was initially conducted followed by a k means analysis to confirm cluster membership. Four clusters were identified and validated: ‘good health and moderate functioning’ (38.40%), ‘moderate health and functioning’ (30.84%), ‘obese and depressed’ (20.24%) and ‘low health and functioning’ (10.51%). The groups could be discriminated based on age, gender, nationality, years of education, social isolation and health behaviours (alcohol consumption and walking behaviour).It is well known that, in older adults, regular physical activity provides relevant physical and psychological benefits. Identification of the potentially modifiable social cognitive determinants of physical exercise is important to develop effective interventions to increase involvement in physical activity programs, and also to improve maintenance and long-term compliance to such programs. In view of the above, a second study will be presented aimed to predict the amount of physical activity in older European adults trough a combination of personal, psycho-social and environmental variable, according to an ecological framework. This cross-sectional survey included 1177 older community-dwelling adults from urban settings across six different European countries.Their mean age was 73.64; (SD=7,50; age range 60-101). All participants completed a battery of questionnaires selected to assess personal, psycho-social and environmental variables. Preliminary findings are consistent with previous literature indicating that personal and psychosocial variables predict physical activity in older adults and emphasized the role of self-efficacy. Thus, it appears it would be useful if future interventions aimed at promoting physical activity in an older european population focus on strategies designed to enhance self-efficacy.

    jeudi 13 octobre 2011

    Séminaire MoDyDoc : "La communication langagière du jeune enfant"

    Mardi 25 octobre de 14h à 16h30

    Lieu : sur le campus de Nanterre, bâtiment G, salle 614 (salle à confirmer).
    Cette première séance sera suivie d'un pot à 16h30 au bâtiment A, salle 407.

    Programme

    Interventions
    Stéphanie Caët, doctorante Paris 3, Prisme.
    "Emergence et développement de la référence aux personnes en français et en anglais : l’enfant saisi au cœur du processus de reconstruction de sa langue"

    Résumé
    L’acquisition du langage par l’enfant est un processus surprenant tant il est rapide et sans effort. En 3 ans, l’enfant acquiert un système de communication précis et complexe que des adultes non natifs mettent des années à apprendre. Mais au cours de son appropriation de la langue, l’enfant produit des formes non adultes, non conventionnelles, non standards, qui sont autant de traces de sa reconstruction active du système utilisé par les membres de sa communauté. Dans le travail de thèse que je réalise actuellement, je m’intéresse en particulier à l’étonnante co-présence de structures conventionnelles et non conventionnelles produites par les enfants lorsque ceux-ci s’auto-désignent et désignent leur interlocuteur. Au cours de cet exposé, je présenterai des résultats d’analyses quantitatives et qualitatives conduites sur les corpus de deux enfants francophones et deux enfants anglophones qui ont été filmées à raison d’une heure par mois entre 1 an et 3 ans dans des situations naturelles d’interaction. Ces analyses soulignent l’importance de prendre en considération l’ensemble des aspects contextuels dans lesquels les énoncés des enfants sont produits (contexte local du moment de production et contexte global de l’interaction parent-enfant) pour tenter de comprendre les étapes
    qu’ils franchissent au cours de l’acquisition de leur langue.

    Marie Leroy-Collombel, MoDyCo-Paris 5.
    "Les rectifications de la mère à l'enfant" (titre précis et résumé à venir).

    Christophe Parisse, MoDyCo-Inserm et Sophie de Pontonx, MoDyCo-Cnrs.
    "L'acquisition des temps verbaux" (titre précis et résumé à venir).

      

    lundi 10 octobre 2011

    Journée d’études : « Philosophie de l’histoire de la philosophie »

    Samedi 15 octobre 2011



    PROGRAMME DE LA JOURNEE :

    Matinée

    Présidente de séance : Claudia Serban

    10h-11h     Jean-Luc Marion      La compatibilité des points de vue en histoire de la philosophie
    11h-12h     Laurent Villevieille    Heidegger et l'histoire des empreintes destinales

    Après-midi

    Président de séance : Patrick Cerruti

    14h30-15h30   Nicolas de Brezé     Aristote, lecteur de la République de Platon
    15h30-16h30   Claudia Serban        Le possible et l'effectif : la lecture hégelienne de Kant dans la Science de la Logique
    16h30-17h00   Pause
    17h00-18h00   Julien Farges           La philosophie et le sens de son historicité selon Husserl
    Lieu : Salle de conférences - Maison de la recherche, 28 rue Serpente, Paris VIe, 10h à 18h 
    Journée d'études coordonnée par Claudia Serban et Laurent Villevieille

    Renseignements : claudia_serban@hotmail.fr

    dimanche 9 octobre 2011

    Urgent : situation grave concernant les doctorants contractuels !

    Message adressé à l'Association des doctorants de l'ED139

    "Un problème urgent est apparu concernant des doctorants récemment engagés en tant que doctorants contractuels.
    Cela concernerait 26 doctorants (UFR Philia et SSA si mes infos sont correctes, donc un certain nombre de doctorants de l'ED 139). Le problème concerne la signature des avenants aux contrats doctoraux portant sur la charge d'enseignement, qui est visiblement remise en question. Cette charge d'enseignement était prévue, elle correspond aux besoins des départements concernés, les doctorants s'y sont préparés, voire ont déjà commencé leurs enseignements. Cette remise en question les met dans une situation très problématique 1. pour des raisons financières 2. Pédagogiques 3. parce qu'enseignement et recherche vont de pair et que les contrats doctoraux ont été organisés en ce sens dans les UFR de Nanterre concernés 4. pour certain, la validation de l'agrégation ou du capes dépend de cette charge d'enseignement.
    Elle pose également un grave problème pour les départements concernés, puisque cette information arrive à la dernière minute, alors que la répartition des heures d'enseignement a déjà eu lieu.
    La logique qui semble présider à cette décision est entièrement comptable. Tel que l'argument nous a été expliqué à la dernière réunion du département de philosophie, il porte sur la différence de prix auquel reviennent respectivement une heure d'enseignement dispensée par un doctorant contractuel et une heure dispensée par un vacataire."

    M. Robert Damien, directeur de l'ED139, dans un mail adressé au Département de Philosophie, s'associe aux protestations exprimées par les enseignants et les doctorants à l'encontre de cette décision inique et déloyale.

    Un rassemblement est organisé lundi 10 octobre à 13h30 devant le Bâtiment B.
    Venez nombreux. La situation est suffisamment grave pour que tous les doctorants (et plus particulièrement les contractuels) se mobilisent rapidement !

    mardi 27 septembre 2011

    Conférence du Pr. Amir Lahav : "Effects of Biologically Meaningful Sounds on NICU Infants"

    Vendredi 30 septembre 2011
    14h, salle C308

    Professeur Amir Lahav
    Directeur du Laboratoire de recherche néonatale
    Université d'Harvard

    Présentation

    "Premature infants in the Neonatal Intensive Care Unit (NICU) are often deprived of maternal auditory stimulation. This auditory deprivation can be especially harmful because it occurs during a critical time for brain development. Our research is therefore focused on optimize the sound environment for NICU infants, especially those who are born before 32 weeks’ gestation. In our studies, infants are exposed to their own mother’s voice and heartbeat via micro audio technology installed in the incubator. We examine the effectiveness of this auditory intervention vs. routine care in a series of randomized control trials, looking at various clinical measures such as feeding abilities, weight gains, length of stay, cardiorespiratory events, brain volume, maternal stress and long-term developmental outcomes. Our results thus far (based on 60 infants) suggest that this approach may lead significant impacts on the future of neonatal care. Our follow-up studies will examine the effectiveness of auditory stimulation on long-term developmental outcomes, including attention deficits, language delays, communication disorders and learning disabilities."


    Contact : Maya Gratier, Professeur de Psychologie du Développement, UFR SPSE (Bâtiment C)

    vendredi 23 septembre 2011

    Publication : “Les paradoxes de l’empathie. Philosophie, psychanalyse, sciences sociales”, sous la direction de Patricia Attigui et Alexis Cukier



    Pourquoi, après des décennies de critique, de discrédit, voire d’ignorance, l’empathie connaît-elle aujourd’hui un regain d’intérêt théorique en philosophie, en psychanalyse et en sciences sociales ?
    C’est à cette question que cet ouvrage collectif souhaite répondre en interrogeant les recherches contemporaines sur l’empathie à partir de ses paradoxes théoriques, cliniques et moraux : une compréhension d’autrui à la fois affective et cognitive, identificatoire et sélective, automatique et inégalement distribuée. En examinant les perspectives récemment ouvertes qui montrent l’empathie sous un jour nouveau, en prenant en compte la complexité de son histoire et de ses modèles, la diversité de ses pratiques et de ses usages, les auteurs proposent des analyses originales qui la remettent au coeur d’une dialectique de l’affectivité et de la représentation, de l’intersubjectivité et des rapports sociaux, de l’expérience individuelle et de l’expérience sociale.
    Cet ouvrage s’appuie sur des rencontres et des programmes de recherche pluridisciplinaires qui renouvellent l’approche de l’empathie, en examinent les mécanismes, les usages et la portée dans les sciences sociales, la philosophie morale et sociale, et la psychanalyse.
    Il constituera un instrument irremplaçable de découverte, d’approfondissement et de critique d’une notion qui a enfin trouvé toute sa place dans la pensée contemporaine.

    Cet ouvrage s’inscrit dans le prolongement du colloque “Les paradoxes de l’empathie: entre émotions et cognition sociale”, organisé par le Sophiapol et l’ED139 les 15 et 16 janvier 2010. Il a bénéficié du soutien du laboratoire Sophiapol et de l’ED 139.

    Il est en vente en ligne sur le site des Éditions du CNRS et sur Amazon.fr
    Pour consulter la table des matières, suivre le lien sur Sophiapol :
     http://sophiapol.hypotheses.org/5292


    lundi 19 septembre 2011

    Colloque "Actualités de l'émancipation et métamorphoses de la critique sociale"

    Présentation

    Dans la continuité des travaux du laboratoire ACAE (« Actualité des Concepts d’Aliénation et d’Emancipation »), et du Sophiapol (Sociologie, Philosophie, Anthropologie politiques), et avec le soutien de l’Ecole Doctorale 139, nous proposons dans ce colloque d’interroger l’actualité des concepts et des pratiques de critique sociale et d’émancipation, et leurs rapports.

    L’objectif principal du colloque est de questionner, à partir des notions de critique sociale et d’émancipation, le renouvellement des « pratiques théoriques » et des analyses critiques des sociologues et des philosophes qui cherchent à construire leurs théories en dialogue avec les discours des acteurs sociaux et des militants, à articuler expériences politiques et activité de recherche, à trouver de nouvelles formes de coopération en dehors de l’université, et au-delà de la division sociale entre travail théorique et travail politique (« de terrain »). Notre volonté, à cet égard, est de pouvoir questionner la manière dont les réflexions et expériences politiques (partisanes, militantes, associatives) des chercheurs, mais aussi plus généralement les critiques émanant du monde social, ordinaires ou d’une temporalité plus exceptionnelle, peuvent nourrir leurs approches de la critique sociale et de l’émancipation, ainsi que la manière dont ils perçoivent les « effets » de leurs théories dans les discours et pratiques militants. Bien que ce colloque soit universitaire et que les intervenants seront essentiellement des chercheurs, nous essaierons également de faire participer des discours extra-académiques en interrogeant leurs approches de ces questions.

    Ce colloque est ouvert à tous et toutes.


    Lieu

    Université Paris Ouest Nanterre
    Salle de Col­lo­que du bâti­ment B (rez-de chaussée)


    Vendredi 23 septembre 2011


    09h30 - Introduction

    Renouveau de la critique sociale : la culture et l’identité en question

    Animée par Chloé Le Meur et Marine Tregan
    10h - Olivier Voirol « Culture et émancipation »
    11h15 - Hourya Bentouhami « Identités et cultu­res dans les théo­ries cri­ti­ques post-colo­nia­les »


    Usages théoriques et politiques de l’émancipation

    Animée par Alexis Cukier et Antoine Janvier
    14h15 - Stéphane Haber« S’émanciper du capi­ta­lisme ? »
    15h30 – Elsa Dorlin « L’extase des damnés. Franz Fanon et la vio­lence »
    pause
    17h- Table ronde avec Jacques Rancière


    Samedi 24 septembre 2011



    Tensions entre critique sociale et projets d'émancipation

    Animée par Damien Simonin et Cécile Lavergne
    09h30 - Fabien Delmotte « Projet d’émancipation et ques­tion sociale : enjeux contem­po­rains »
    10h45- Irène Pereira « Repenser la ten­sion entre cri­ti­que et émancipation : éléments sur la « socio­lo­gie prag­ma­ti­que cri­ti­que » de Goerges Sorel »
    pause
    12h- Luc Boltanski « La « Malédiction de Popper » : les clas­ses socia­les sont-elles des com­plots ? »

     

    Quelle attitude critique pour les luttes sociales ?


    Animée par Marc Lenormand et Adrien Chassain
    14h30 - Franck Poupeau « L’anti-scien­tisme post-moderne, post-colo­nial et populo-ouvrié­riste : quand la cri­ti­que de gauche rejoint la socio­lo­gie de droite »
    pause
    16h - Judith Revel « Qu’est-ce qu’une atti­tude cri­ti­que ? Diagnostic, sub­jec­ti­va­tion, commun »
    17h15 - Table ronde géné­rale et clô­ture du col­lo­que Animée par Alexis Cukier, Fabien Delmotte, et Cécile Lavergne


    Contacts

    Alexis Cukier : alexis.cukier@gmail.com
    Fabien Delmotte : fabien­del­mot­te1@gmail.com
    Cécile Lavergne : laver­gne.cecile@gmail.com

    samedi 17 septembre 2011

    Julien LACAILLE "Tetens et Kant : Psychologie transcendantale et Philosophie critique"

    Projet de recherche

    Directeur de thèse : J. Seidengart



    La Déduction transcendantale des catégories, qui constitue le cœur de la Critique de la Raison pure, est réputée difficile et d’une extrême abstraction. Je voudrais montrer que cette difficulté réside en partie dans la méconnaissance de la « psychologie transcendantale » qui forme le cadre théorique dans lequel Kant élabore sa propre doctrine, et plus particulièrement de la psychologie de Tetens exposée dans les Philoso­phische Versuche über die menschliche Nature und ihre Entwicklung.
    Représentant en Allemagne du courant empiriste, Johann Nicolaus Tetens est le premier à formuler clairement le problème des conditions a priori de l’objectivité scientifique. L’objectivité ne se constitue pas en dehors de la subjectivité, car le sujet pensant ne peut pas sortir de sa propre conscience pour poser la réalité de son objet ; elle se constitue au sein de la subjectivité même par la détermination de ce qui est invariant dans la pensée, c’est-à-dire de concepts primitifs qui sont au fondement de la connaissance scientifique.
    Il est intéressant d’examiner la manière dont Kant intègre des thèmes tétenésiens dans la doctrine transcendantale des catégories : le rôle de l’imagination dans sa fonction transcendantale, la déduction subjective sous la forme d’une triple synthèse, la distinction de l’entendement et de la raison.
    Notre ignorance en France de la philosophie de Tetens n’est pas seulement un obstacle à la compréhension de l’œuvre de Kant ; elle constitue une lacune dans les études consacrées à la philosophie allemande du 18ème siècle. Mon travail de recherche entend précisément combler cette lacune. Une traduction partielle des Philosophische Versuche viendra compléter cette étude.

    mercredi 14 septembre 2011

    Colloque du Collège franco-allemand : "L'inscription du sujet dans le discours"

    Université Paris Ouest Nanterre La Défense/ Université de Postdam (Allemagne)

    15 et 16 septembre 2011

    Batiment B, salle des Conférences


    Programme



    Jeudi 15 septembre


    9h00 Accueil des participants et ouverture du colloque

    Session I : Subjectivité et narration
    9h30 Gerda HASSLER (Université de Potsdam) : Polyphonie et deixis dans des textes narratifs
    10h00 Carole SCAFF (Université Paris Ouest): Le Moi et l'Autre dans le discours littéraire
    10h30 Felix BELLERMANN (Université de Potsdam): Codification of emotionality within written narrative texts in Spanish

    11h00 Pause café

    Session II : Sujet, identité énonciative et concept de « personne »
    11h30 Jean-Jacques BRIU (Université Paris Ouest) : Le traitement du sujet dans les grammaires : une comparaison entre le grec ancien, le français et l'allemand
    12h00 Agathe CORMIER (Université Paris Ouest & MoDyCo): Le nom propre entre marque d'identité sociale et marqueur d'identité énonciative

    12h30 DEJEUNER

    Session III : Manifestations de la subjectivité à l'oral
    14h30 Kathleen PLÖTNER (Université de Potsdam): « Plus de forme, plus de contenu ? » À propos des valeurs pragmato-sémantiques des récurrences de l'oralité simulée
    15h00 Ilka MINDT (Université de Potsdam): Segments in spoken language
    15h30 Anja HENNEMANN (Université de Potsdam): Pensar, no es siempre pensar : Las diferentes funciones de « pienso que »

    16h00 Pause café

    Session IV : Subjectivité et diversité des genres
    16h30 Frédérique SITRI (Université Paris Ouest): Approche énonciative de brouillons de rapports éducatifs : contraintes génériques et processus de réécriture
    17h00 Mariama AMADOU (MoDyCo): Discours rapporté, subjectivité et influences sociolinguistiques dans les faits divers des quotidiens sénégalais
    17h30 Moreira Mayalu FELIX (Université Paris Ouest, cotutelle Rio de Janeiro): Le topic dans les bandes dessinées : une approche textuelle du texte multimodal

    Vendredi 16 septembre

    Session V : Subjectivité et apprentissage
    9h00 Christiane PRENERON et Marie KUGLER-LAMBERT (Laboratoire MoDyCo): Inscription narrative et inscription projective : récits et productions au Rorschach d'enfants souffrant de difficultés d'apprentissage du langage écrit vs des mathématiques
    9h30 Khalid RASHDAN (Laboratoire MoDyCo): Les marques de la subjectivité dans le discours argumentatif de l'enfant
    10h00Alessandra BATTAGLINI (Université Roma 3): The argumentative competence in the writings of university students. The construction of tools for analysis

    10h30 Pause café

    Session VI : Subjectivité et potentialités du discours (1) - Irréel et logique
    11h00 Eléna POPOVA-FORNES (Laboratoire MoDyCo) : L'aspect subjectif de la catégorie de l'irréel dans le discours
    11h30 Sophie SAULNIER (Laboratoire MoDyCo): Les cardinaux et l'expression de la subjectivité, un énoncé paradoxal ?

    12h00 DEJEUNER

    Session VII : Subjectivité et potentialités du discours (2) - Aspect et mode
    14h30 Victoria DUBROVINA (Université de Potsdam): The aspectual function of composite predicates of the pattern give + a + N
    15h00 Veronica BÖHM (Université de Potsdam) : La aspectualidad en la prensa española : El periodista frente al uso de cantaba' - El pretérito imperfecto como estrategia comunicativa en textos periodisticos

    Session VIII : Parole traduite et parole détournée
    15h30 Zmorda BOUCHAGOUR (Laboratoire MoDyCo) : Traduire la subjectivité, traduire la parole émotionnelle : étude comparative des locutions exprimant les émotions en arabe et en français dans la Trilogie de Naguib Mahfouz'
    16h00 Léda MANSOUR (Université Paris Ouest & MoDyCo) : Marques d'intervention du sujet parlant dans les énoncés rituels

    16h30 Pause café

    Session IX : Une perspective historique
    17h00 Annie BERTIN (Université Paris Ouest & MoDyCo) : L'évolution des conjonctions et la subjectivation : l'exemple du français
    17h30 Sabine LEHMANN (Université Paris Ouest & MoDyCo) : Entre objectivité et subjectivité : le discours scientifique à la fin du Moyen Age

    jeudi 8 septembre 2011

    Cindy CHATEIGNIER "Le rôle des émotions dans l'effet de menace du stéréotype : comment les émotions médiatisent l'impact des réputations d'infériorité sur les performances"

    Projet de recherche

    Directeur : T. Meyer


    En Psychologie sociale, la théorie de la menace du stéréotype (Steele & Aronson, 1995 ; Steele, 1997) s'est intéressée aux effets néfastes des stéréotypes sur les performances cognitives des individus stigmatisés. L'effet de menace du stéréotype illustre les conséquences d'un contexte social particulier sur le fonctionnement cognitif des individus. Cet effet désigne les conséquences délétères de l'appartenance groupale des individus sur leurs performances dans des domaines pour lesquels ce groupe est négativement stéréotypé (i.e. les sciences pour les femmes, les performances intellectuelles pour les noirs américains). De nombreux travaux ont tenté d'expliquer cet effet inhibiteur de l'appartenance groupale sur la performance en se basant sur le coût cognitif de la situation menaçante (Schmader & Johns, 2003). Cependant, des travaux récents mettent en avant les conséquences physiologiques de la menace (Blascovich, Spencer, Quinn & Steele, 2001), traduisant une activation émotionnelle liée à cette situation particulière (Stemmler, Heldmann, Pauls & Scherer, 2001). Ces travaux nous conduisent à émettre l'hypothèse que face à une situation de menace, deux émotions distinctes pourraient être activées, chacune entraînant une stratégie comportementale et cognitive plus ou moins adaptée. La peur, en générant une tendance d'action basée sur l'évitement et la fuite, serait inadaptée, et entraînerait des performances cognitives moindres tandis que la colère, qui suscite une tendance d'action basée sur la confrontation, serait adaptée à une situation menaçante et faciliterait ainsi les performances cognitives