Le blog des doctorants de l'ED 139

jeudi 8 septembre 2011

Cindy CHATEIGNIER "Le rôle des émotions dans l'effet de menace du stéréotype : comment les émotions médiatisent l'impact des réputations d'infériorité sur les performances"

Projet de recherche

Directeur : T. Meyer


En Psychologie sociale, la théorie de la menace du stéréotype (Steele & Aronson, 1995 ; Steele, 1997) s'est intéressée aux effets néfastes des stéréotypes sur les performances cognitives des individus stigmatisés. L'effet de menace du stéréotype illustre les conséquences d'un contexte social particulier sur le fonctionnement cognitif des individus. Cet effet désigne les conséquences délétères de l'appartenance groupale des individus sur leurs performances dans des domaines pour lesquels ce groupe est négativement stéréotypé (i.e. les sciences pour les femmes, les performances intellectuelles pour les noirs américains). De nombreux travaux ont tenté d'expliquer cet effet inhibiteur de l'appartenance groupale sur la performance en se basant sur le coût cognitif de la situation menaçante (Schmader & Johns, 2003). Cependant, des travaux récents mettent en avant les conséquences physiologiques de la menace (Blascovich, Spencer, Quinn & Steele, 2001), traduisant une activation émotionnelle liée à cette situation particulière (Stemmler, Heldmann, Pauls & Scherer, 2001). Ces travaux nous conduisent à émettre l'hypothèse que face à une situation de menace, deux émotions distinctes pourraient être activées, chacune entraînant une stratégie comportementale et cognitive plus ou moins adaptée. La peur, en générant une tendance d'action basée sur l'évitement et la fuite, serait inadaptée, et entraînerait des performances cognitives moindres tandis que la colère, qui suscite une tendance d'action basée sur la confrontation, serait adaptée à une situation menaçante et faciliterait ainsi les performances cognitives

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